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Opéra de sydney : Tour de force d’un architecte visionnaire

Opéra de sydney
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De 1959 à 1973 s’échafaude dans la baie de Sydney un projet sans précédent. sur une plateforme de 185 mètres de long par 120 mètres de large, l’un des édifices les plus marquants de l’architecture contemporaine est en train de naître : l’Opéra de Sydney.

En 1956, on lance une compétition internationale pour trouver l’architecte du nouvel opéra de Sydney. Des 233 participants, le travail de Jørn Utzon (Danemark) se démarque : d’abord refusé par les trois premiers juges, il est retenu par le quatrième, l’architecte américain Eero Saarinen, qui classe le projet parmi les plus prometteurs. Au terme de longues délibérations, Utzon est déclaré vainqueur : c’est le début d’une longue épopée de construction qui s’étend de 1959 à 1973, et qui coûte au peuple australien plus de 100 millions de dollars — bien au-delà des 7 millions alloués au projet à l’origine.

Participant du modernisme expressionniste, Jørn Utzon est un architecte danois à peu près inconnu approchant la quarantaine lorsqu’il remporte le concours. À défaut d’avoir visité le chantier pour l’élaboration de ses plans, Jørn Utzon se sert de connaissances en matière nautique pour étudier les plans de la baie où se tiendra l’opéra. L’atmosphère de bord de mer inspirent à Utzon les immenses pans rappelant des voiles (ou coquillages ? personne n’a encore tranché…) qui orneront le toit de l’opéra ; l’expertise en architecture navale, acquise auprès de son père, constructeur de bateaux, ainsi que lors de sa formation à l’Académie des beaux-arts du Danemark, rendront réalisable ce toit sans précédent, unique au monde encore à ce jour.

Faisant miroiter le soleil et la lumière, le toit de l’opéra offre toujours un ciel nouveau à celui qui y lève les yeux.

En 2013, les 6225 mètres carré de verre et les 2194 blocs de béton, retenus par 350 mètres de câbles d’acier, impressionnent toujours. Faisant miroiter le soleil et la lumière, le toit de l’opéra offre toujours un ciel nouveau à celui qui y lève les yeux. Le jour, la lumière filtre à travers les pans de toit en suivant le mouvement du soleil ; la nuit, le bâtiment se métamorphose, tantôt doucement illuminé de la seule blancheur de la lune, tantôt animé de projections multicolores et dynamiques. Utzon, qui voulait créer quelque chose de vivant avec cette sculpture d’énorme envergure, a réussi avec brio.

Après des conflits avec le gouvernement australien, en 1966, Utzon abandonne son projet et retourne au Danemark — il ne verra jamais son projet autrement que par le petit écran. En 1973, lors de l’inauguration de l’Opéra, la reine d’Angleterre lui remet la médaille d’or de l’Institut Royal Australien d’Architecture... en son absence. Le contact entre Jørn Utzon et Sydney n’est rétabli qu’au cours des années 90, lorsque l’architecte est nommé consultant à l’égard de rénovations futures de l’Opéra.

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